Auteure, traductrice, Mélanie Fazi a su s’imposer depuis la parution de Serpentine en 2004 dans l’univers de la littérature fantastique. On la retrouve, aujourd’hui derrière le recueil Ainsi naissent les fantômes qui paraît aux éditions Dystopia ; une sélection de nouvelles de Lisa Tuttle, à l’origine de la vocation de Mélanie et dont l’approche du fantastique est bien singulière. En effet, cette écrivaine américaine inscrit celui-ci dans le quotidien des personnages, dans leurs propres failles, ou quand l’ordinaire devient terrifiant.
Mélanie Fazi nous a consacré un peu de son temps pour s’adonner à l’interview automatique.
01. A quoi rêviez-vous enfant ?
À quelque chose de créatif. Je voulais être dessinatrice de BD, chanteuse dans un groupe ou apprentie sorcière façon Harry Potter avant l’heure. Ado, je rêvais d’être critique de ciné, je tenais des fiches sur tous les films que je voyais.
02. Av(i)ez-vous des modèles ?
Je suis une vraie fan-girl dans l’âme, je me trouve régulièrement de nouveaux modèles. Mais quand je serai grande, je veux être PJ Harvey. Je suis sa carrière de près depuis seize ans et je suis toujours sidérée par son intégrité artistique et sa manière de se remettre constamment en question.
03. Comment décririez-vous votre travail ?
Comme un vieux rêve devenu réalité, avec la part d’usure que ça comporte. J’ai la chance de pouvoir faire exactement ce que je veux : publier mes propres textes et traduire ceux des autres (par réelle envie, pas juste par nécessité financière). Pour le reste, il faut arriver à gérer tout ça au quotidien.
04. Et pour de vrai, vous faites quoi dans la vie ?
C’est la traduction de romans qui paie mes factures. Je traduis de l’anglais vers le français, dans le domaine fantasy ou fantastique. Et j’écris quand l’inspiration me vient, pas assez souvent à mon goût.
05. Quelle est votre actualité ?
Côté traduction, un projet très personnel : Ainsi naissent les fantômes, un recueil de nouvelles fantastiques de l’américaine Lisa Tuttle, qui a beaucoup influencé ma propre écriture. J’ai sélectionné, traduit et présenté ces six nouvelles pour les éditions Dystopia. Côté écriture, une actu un peu moins récente : la sortie en poche de mon recueil Notre-Dame-aux-Écailles chez Folio SF en début d’année.
06. Quel est votre dernier coup de cour artistique ?
Pour la musique, le nouvel album de My Brightest Diamond, qui est une splendeur. Pour ce qui est des lectures : Kafka sur le rivage de Haruki Murakami, L’Adversaire d’Emmanuel Carrère, et j’ai eu un vrai gros choc artistique en me plongeant dans « The Waste Land », le poème de T.S. Eliot, que je voulais lire depuis longtemps.
07. Quel est le dernier cadeau que vous ayez fait ?
Des mendiants au chocolat faits maison. Le dernier cadeau acheté, c’était un T-shirt personnalisé avec la photo d’un copain.
08. Que sauveriez-vous des flammes d’un incendie ?
Mon chat en priorité, et puis le disque dur externe qui contient mes sauvegardes de boulot.
09. Vous faites quoi demain ?
Grasse matinée du week-end, petit déj devant un épisode de Torchwood, et peut-être de la cuisine selon l’envie du moment.
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